DXR monte en gamme avec le Hailstorm. Ce blouson textile taillé pour les voyageurs qui trouvent qu’une veste ça fait trop papa promet un look classieux, une finition de haute volée et des performances idéales pour tailler la route. Le tout pour un tarif défiant toute concurrence… J’ai confronté ce blouson bien sûr de lui à 1000 km de quotidien et de voyage pour savoir ce qu’il valait vraiment. Verdict !
Voyagez surclassé
Il n’a pas fière allure, le blouson DXR Hailstorm ? Perso, je reviens un peu des looks bi ou tricolores avec un énorme logo sur la poitrine. Plus ça va, plus je kiffe la sobriété, le monochrome classieux, juste réhaussé du p’tit logo discret qui va bien. En un mot, je vieillis, quoi ! Blague à part (quoique…) la sobriété, si ça n’est pas doublé d’une belle finition, ça fait tout de suite cheap. Un peu comme l’homme de main flippant de la Mafia peut vite ressembler à un vigile de supermarché avec le mauvais costard, si vous voyez ce que je veux dire. Avec tout le respect que je dois au second, hein.
Question style, le Hailstorm fait ça bien : le logo ton sur ton brodé sur la poche est discret, les coloris un brin aristo, les détails de finition léchés. Prenez ces zips à lèvres aussi étanches que propres, ces réfléchissants passepoilés aussi beaux de jour que visibles de nuit, ces pattes magnétiques pour maintenir les zips de ventilation avant ouverts, ce zip périphérique pour maintenir la doublure froid en place, etc. Il y a du travail. Et croyez-moi, ce genre d’équipement, c’est généralement réservé aux blousons moto beaucoup plus chers…
Météo : Le DXR Hailstorm porte bien son nom
32°C à l’ombre : check. Averse d’orage : check. 3h de route au petit matin par 2°C : check. Le bon côté de l’intersaison dans mon coin de basse montagne, c’est qu’on croise un peu toutes les météos de l’année à quelques jours d’intervalle. J’ai donc pu mettre à l’épreuve le Hailstorm dans toutes ces conditions.
Mais au fait, qu’est-ce que ça veut dire Hailstorm dans la langue de Shakespeare ? Rien de moins qu' »Orage de grêle » ! Beau programme… Bon, il faut avouer que ça décrit assez bien les intempéries où le DXR Hailstorm excelle : le froid et la pluie. Je n’ai en effet pas pu mettre sa membrane étanche et respirante en défaut. Ça tombe bien j’appartiens à la team qui n’aime pas trop quand l’eau de pluie atteint l’épiderme… La membrane en question est fixe, ce qui a un côté confortable : ce sont autant de zips en moins et de couches qui flottent dans les manches. Revers de la médaille : la membrane couvre toute la surface du blouson.
Volontaire en hiver, timoré en été
Cette membrane va même jusqu’à obstruer les zips de ventilation quand ils sont ouverts. Et Dieu sait qu’il y en a des zips de ventilation sur le DXR Hailstorm. Quatre sur la poitrine qui communiquent entre eux, deux aux poignets, trois (géants) dans le dos. Ça envoie du rêve pour les grosses chaleurs. Sauf que même la doublure hiver détachée, la plus grande partie de l’air frais est stoppée par la membrane quand il fait chaud et qu’on ventile. On sent quand même du frais, hein, mais ça pourrait être phénoménalement mieux avec toutes ces ouvertures.. Vous l’aurez compris, quand il fait vraiment plus de 30°C, on atteint la limite de confort du blouson Hailstorm. On est mieux que dans un cuir, mais ça chauffe quand même.
À l’inverse, dès que le mercure chute, la doublure hiver intégrale fait très bien le boulot. La coupe, quoique droite, se montre assez près du corps. Elle limite donc les remontées d’air froid, en particulier dans les manches. Ajoutez le rabat isolant à déployer sous le zip de fermeture, le col ajustable pile-poil avec la pression réglable… Franchement, rouler en t-shirt sous les 10°C avec la doublure hiver en place, ça se fait les doigts dans le nez !
Un blouson moto textile qui taille assez petit
Le DXR Hailstorm m’a aussi bien plu par ses multiples ajustements. Tous ces réglages en font un blouson moto très versatile : il s’adaptera à toutes les morphologies, aux vêtements que vous portez par-dessous, aux poches pleines ou vides. Vous trouverez ainsi deux pattes de serrage à la taille, deux sur chaque bras, un autre au niveau du col. Un truc à savoir quand même, il taille assez petit, donc si vous hésitez entre deux tailles, prenez la plus grande. À plus forte raison si vous êtes ce qu’il convient d’appeler un beau bébé. Dans le cas contraire, vous vous sentirez assurément à l’étroit et vous allez galérer pour fermer les zips poignet.
Protection : Le Hailstorm fait mieux que les petits copains
Le Hailstorm inspire confiance. Pour un textile, j’ai apprécié l’impression de sécurité due à l’épaisseur du polyester 600 deniers et à son poids rassurant. La qualité, on la sent aussi comme ça, à défaut de l’avoir testé en pleine gamelle – je sais, je me laisse aller… D’ailleurs, il ne s’agit pas que d’une impression : classé de niveau A, classique pour ce type de blouson moto, le Hailstorm est équipé de coques de protection de niveau 2 aux épaules et aux coudes, alors que la norme n’impose « que » du niveau 1. Vérifiez vous-même, dans cette gamme de prix, ça ne court pas les pages web. Ils tiennent à votre peau, chez DXR ! Les renforts sont souples à la prise en main et n’entravent pas les mouvements.
Imperceptible, facile à installer, pas chère : ça serait dommage de se passer de la dorsale optionnelle de niveau 2
Une poche pour la dorsale interne est prévue. Dispo en option pour une bouchée de pain, vous auriez tort de vous en priver. J’ai testé pour vous la dorsale adaptable DXR de niveau 2 : c’est bien simple, on ne la sent absolument pas. La mousse souple qui entre dans sa fabrication la rend complètement transparente à l’usage. À défaut d’airbag ou de dorsale à bretelles plus couvrante, c’est un bon début !
Un bon choix pour le quotidien
Si sa modularité en fait un bon candidat pour voyager, de mon point de vue, le DXR Hailstorm brillera avant tout au quotidien. Ses nombreuses poches vous permettront d’embarquer un bon paquet de trucs : elles sont au nombre de deux à l’extérieur, trois à l’intérieur. L’une d’elles est accessible juste en entrouvrant le blouson et s’avère étanche. J’ai pris l’habitude d’y loger mon smartphone, même si une poche interne est spécialement prévue pour ça. J’aime bien pouvoir accéder facilement à mon tel à la moindre pause. À l’intérieur, vous trouverez deux autres poches qui – assez rare pour être signalé – trouvent leur place dans la doublure hiver et sous la doublure hiver. Vous ne serez pas dépaysé quand vous détacherez la doublure froid : vous retrouverez les mêmes poches au même endroit !
L’autre truc top au quotidien, c’est la rapidité d’enfilage du Hailstorm : un zip principal à fermer, idem pour les poignets, une pression au col et c’est parti ! Pas de rabat couvrant le zip à pressionner. Le genre de petit truc qui s’apprécie dans la durée.
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