Choix des matériaux ? Présence de coques de renforts ? Simple allégation du fabricant sur son site ? Comment savoir si une paire de gants moto ou scooter est bien homologuée ? Pas de panique, il existe un critère 100% fiable pour attester de l’homologation des gants moto. On vous dit tout ici !
Quelles sont les normes pour gants de moto ?
La directive européenne est claire, il n’y a pas trente-six normes pour attester de la protection d’une paire de gants moto. La norme européenne CE a été citée comme référence quand l’obligation du port des gants moto est entrée en vigueur en septembre 2016. C’est le Règlement UE 2016. À ce jour, il faut aussi se fier à la norme EN 13594:2015.
La norme EN 13594:2015 définit les critères qui font d’un gant un équipement adapté à la sécurité des mains des motard(e)s. Autrement dit, un Équipement de Protection Individuelle, ou EPI. Le protocole de test concerne la résistance à l’abrasion, à l’arrachement, à l’éclatement, à la coupure, au déchirement, etc. Ces valeurs sont mesurées par un laboratoire indépendant mandaté par la marque. Les produits doivent excéder un seuil minimal imposé aux gants certifiés. Gros challenge d’entrer dans l’eldorado des gants de moto homologués !
D’ailleurs, petit point de culture générale… Les gants moto s’agissant d’EPI, on dit en réalité « certifiés » et non « homologués » ! Une subtilité pas toujours évidente.
Comment vérifier l’homologation des gants moto ?
Si vous avez le gant sous la main, il vous suffit de chercher l’étiquette interne qui réunit les informations prouvant qu’il est correctement homologué. Outre la taille, vous pourrez y voir le logo de la norme CE, le pictogramme « motard » (signe que vous avez bien affaire à un EPI moto, d’aucun dirait des gants de protection), le marquage avec la référence de la norme et des informations sur le niveau de protection – on y revient plus bas.
- Pictogramme EPI moto
- Niveau de protection (1 = normal ; 2 = élevé)
- Présence d’une coque de protection des articulations si KP est indiqué
- Numéro de référence de la norme
Quand vous recevez une nouvelle paire de gants, veillez à ne pas couper cette étiquette. En cas de contrôle routier, c’est elle qui permettra aux forces de l’ordre de vérifier que vos gants motos sont bien conformes à la réglementation en vigueur. Elle pourra donc vous sauver la peau. C’est bien le rôle des gants, non ?
Comment vérifier l’homologation d’une paire de gants moto avant l’achat ? Rien de plus simple : rendez-vous sur Motoblouz puis sur la fiche produit du modèle qui vous intéresse. L’information figure en évidence, dans l’encadré « Informations complémentaires », juste sous la fiche technique !
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Pourquoi les gants moto sont-ils obligatoires ? Quelle amende, quel retrait de point du permis de conduire risque-t-on si on n’en porte pas ? Le passager motocycliste peut-il lui aussi risquer d’être puni ? Cette FAQ est là pour répondre à toutes les interrogations les plus fréquentes.
Est-ce que les gants sont homologués même sans renforts aux phalanges ?
Si l’archétype du gant moto homologué est muni de coques de protection aux phalanges du doigt et d’un renfort scaphoïde côté paume, tous les gants du marché n’en sont pas équipés. En fait, la résistance aux impacts n’est pas évaluée par la norme EN 13594 2015. Des gants en textile ou en cuir (de vachette, de chèvre, de kangourou, etc.) peuvent donc s’en sortir haut la main, sans jeu de mot !
Les renforts souples ou rigides de protection jouent malgré tout un rôle dans la résistance à l’abrasion. Mais cette caractéristique améliore aussi la glisse du gant lors du contact avec la route. La glissade, à l’inverse du blocage, limite les lésions graves, style fracture et autres blessures du genre. Les coques se montrent donc utiles à plus d’un titre ! Mais attention, si elles sont mal conçues, les coques peuvent se montrer contondantes et donc anti-productive question sécurité…
À l’instar de la Sécurité Routière, nous recommandons donc les gants avec des renforts de protections pour une protection optimale. Cependant, pour un usage routier « tranquille », en grande majorité urbain où le risque d’accident est moindre, choisir ses gants moto dépourvus de renforts est acceptable. Ceux-ci répondent au niveau 1 aux yeux de la norme. Leur principal avantage : ils s’avèrent généralement plus souples, et améliorent donc confort et ergonomie au quotidien. Et, accessoirement, ils coûtent en général moins cher.
Homologation des gants 1KP Vs 2KP, laquelle choisir ?
Et alors, les gants coqués, comment les choisir ? Il existe deux catégories de gants coqués si on s’en tient au référentiel de la norme. Les gants de niveau 1 KP et 2 KP. KP signifie knuckle protection dans la langue de Joey Dunlop, soit protection des articulations en français dans le texte. Dans les deux cas, les gants embarquent donc des renforts antichocs.
La principale différence concerne donc la classe. Les gants de classe 2 se montrent beaucoup plus protecteurs que les gants de classe 1. Si on prend l’exemple de la résistante à l’abrasion, le premier doit tenir 2,5 secondes, contre 1,5 seconde pour le second. Croyez-nous, une seconde de différence, c’est énorme. La contrepartie de cette solidité, c’est un confort bien moindre, dû à une plus grande épaisseur de matière et à des coutures contraignant davantage les mouvements. Des gants alliant confort et protection supérieure existent, mais il faut consentir à investir un bon budget pour les enfiler.
Coques de renfort anti choc | Résistance | Usage | |
Niveau 1 | Non | Normale | Urbain |
Niveau 1KP | Oui | Normale | Routier |
Niveau 2KP | Oui | Élevée | Sportif |
Pour résumer, on peut dire que les gants renforcés de niveau 1KP sont adaptés à une utilisation routière classique, quand les gants classés 2KP se destinent aux plus hautes vitesses et à la piste. Gant hiver, gant été, gants mi-saison, gants en cuir, gants textile, gants respirants, même combat !
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