Mes vieux gants été n’en finissaient pas de rendre l’âme après moultes réparations maison. C’est alors que Motoblouz me proposa de tester un nouveau modèle de gants été, le curieusement nommé « Patok ». Un gant sobre mais correctement fourni en coques et renforts. Faisons ensemble le tour du propriétaire, et voyons quels sont le domaine de prédilection, les qualités et les défauts des gants été DXR Patok.
Évacuons tout de suite le truc avec le nom… Après 30 bonnes secondes de recherches effrénées, Patok semble être le nom de villages en Albanie et en Pologne. N’hésitez pas à demander aux concepteurs le pourquoi du comment pour satisfaire votre inextinguible soif de connaissances.
De très bonnes caractéristiques…
A la lecture de la fiche technique des gants été DXR Patok, j’étais plutôt enthousiaste. Une alliance de cuir de chèvre pour la résistance et de textile et de mesh pour la ventilation. Des renforts aux métacarpes qui lui donnent ce look canaille et des sliders de paumes de toute beauté. Un rembourrage qui tombe pile-poil sur l’os interne du poignet vient parfaire la protection embarquée. Les gants été DXR Patok sont homologués comme équipement de sécurité de niveau 1.
Avec les sliders, on est presque tenté de poser les poignets… Le plus tard possible !
Les gants été DXR Patok intègrent un insert sur la pulpe des index qui vous permettront de piloter vos écrans tactiles, indispensables de nos jours. La fermeture par velcro disposée sur les manchettes, courtes comme j’aime, est secondée par un élastique qui permet une mise en place des gants rassurante.
Un velcro très efficace garanti – avec le large élastique – une tenue impeccable
Les finitions de ces gants DXR sont impeccables. Les coutures sont propres, sans fil qui dépasse. Les assemblages sont précis et aucune faute de goût n’est à signaler. Le coloris noir est une réussite de sobriété et d’esprit motard dans ce que l’on attend d’un gant qui n’a pas honte de sa destination. Notez qu’une curieuse cachette se situe sous la protection des métacarpes, accessible depuis extérieur. Les plus malicieux d’entre vous en feront peut-être usage.
Qu’en est-il une fois enfilés ?
Les gants été DXR Patok taillent un peu juste. Comme toujours, aucun souci pour les retours avec Motoblouz. Cependant, j’ai préféré garder ma taille 9/M en misant sur une légère détente du textile. Peur de prendre la taille au-dessus qui me laisserait inévitablement avec quelques doigts trop lâches. Si la taille de vos doigts se situe entre ceux de la main droite de Tony Iommi et ceux de Kareem Abdul-Jabbar vous trouverez de quoi vous contenter.
Le renfort moussé du poignet qui jouxte la languette qui permet la mise en place du gant
L’enfilage de ces gants est facilité par leur souplesse immédiate alliée à la présence d’une languette intégrée au renfort moussé du poignet. Le confort est là. Seuls les sliders peuvent dérouter pour celles et ceux qui n’en n’ont jamais eu sur leurs précédents gants. Le placement de vos mimines sur les poignées sera (ou non) source des changements de repères. Pensez-y au moment de vous lancer à corps perdu dans une bourre sanglante.
Les gants été DXR Patok au quotidien…
En admettant que vous êtes un ou une habituée des sliders, le confort est très bon. On se sent bien tenu et suffisamment protégé pour une pratique urbaine et extra urbaine. Enfin, le velcro fait admirablement son job, la tenue des gants DXR Patok est sans défaut.
Un slider de toute beauté vient augmenter la sécurité embarquée
Au niveau du confort thermique, j’en suis resté comme deux ronds de flanc. Je n’ai pu tester les Patok sous une chaleur écrasante (le changement climatique ne permet pas encore d’aller bosser en slip et blouson de cuir de novembre à décembre mais patience…). En revanche, en utilisation urbaine et extra urbaine, pas de souci pour les porter jusqu’à 12/13°C. Pour celles et ceux, dont je fais partie, qui préfèrent un toucher subtil de leurs commandes, et retarde l’emploi des gants hiver, c’est bonnard. Sous des températures bien plus élevées, il reste à voir comment les parties en mesh permettront de diffuser l’air ambiant.
Les empiècements mesh sont très bien intégrés, l’esthétique est parfaite
Les Patok et l’épreuve du temps
La nature mixte textile/cuir de ces gants induit une résistance moindre aux frottements divers qu’une paire de plein cuir. Après une utilisation intensive de plus de deux mois, j’observe déjà des fibres du textile et du mesh frisotter sur l’extrémité des pouces et du majeur droits. Cela est surement dû à la manipulation du velcro très efficace et aux nombreux signes que j’adresse aux autres usagers de la route.
Pas de protection contre la pluie. Pas de membrane étanche, ce sont des gants été en partie pourvus de mesh. Cependant, pas de souci pour un petit crachin, le séchage se fera sans problème.
Alors, les Patok, top ou pas top?
Au-delà de l’exercice d’orthophonie que cette question revêt, reprenons ensemble les qualités, le prix et le cadre d’utilisation de ces gants. Commençons par les bons points qui sont nombreux : confort de port, confort thermique et protection embarquée sont indéniables. Le look (les modèles testés sont noirs, mais ils sont disponibles en bicolore marron/noir) est très réussi avec juste ce qu’il faut d’agressivité.
Protection métacarpes qui dissimule une cachette originale
Seule l’usure du bout des doigts indique que ces gants DXR Patok auront une durée de vie directement liée à l’attention que vous leur porterez. Maintenant, au regard du prix franchement dérisoire pour un équipement de sécurité homologué indispensable à la pratique du deux-roues, l’investissement est laaaargement justifié.
Même dépourvu de lignes silicone, le grip est suffisant
Mes précédents gants d’une grande marque française ont souffert rapidement d’usure et de serrage dégradé pour le triple du prix. Et pour les chanceuses et chanceux qui roulent dans des contrées aux températures clémentes, vous pourrez les porter 10 mois sur 12. Je ne parle même pas des motards qui ne sortent pas l’hiver, car nous savons tous que c’est une légende urbaine ourdie par le lobby des cages en métal !
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